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How the politics of memory in Europe obscures what we see in Israel and Gaza today. Berlin never stops reminding you of what happened there. Several museums examine totalitarianism and the Holocaust; the Memorial to the Murdered Jews of Europe takes up an entire city block. In a sense, though, these larger structures are the least of it. The memorials that sneak up on you—the monument to burned books, which is literally underground, and the thousands of Stolpersteine, or “stumbling stones,” built into sidewalks to commemorate individual Jews, Sinti, Roma, homosexuals, mentally ill people, and others murdered by the Nazis—reveal the pervasiveness of the evils once committed in this place. In early November, when I was walking to a friend’s house in the city, I happened upon the information stand that marks the site of Hitler’s bunker. I had done so many times before. It looks like a neighborhood bulletin board, but it tells the story of the Führer’s final days. ...

L’universalisme n’est pas un heureux accident de la nature ; c’est la généralité arrachée aux particularités d’une situation concrète, d’une expérience concrète. Le plus souvent, il est médié par une langue commune ou, dans le cas de l’Europe, par un système commun de langues. Cela apparaît de façon particulièrement spectaculaire dans la colonialité et l’illusion d’universalité perpétuée par la langue du colonisateur, comme l’a noté Joyce à propos de la meilleure période de la littérature irlandaise. On est tenté d’avancer une idée similaire à propos de la génération de Franco-Algériens qui a succédé à Camus (Derrida, Cixous, Althusser, etc.), moment intellectuel lui aussi d’une immense richesse. Mais lorsque, avec la guerre, Camus s’installe en métropole, quelque chose d’autre, quelque chose de plus problématique, commence à se produire. ...

Par Eward W. Said1. Publié dans le Monde Diplomatique d’octobre 1993, puis dans le «Manière de voir» de février-mars 2018 Dès le départ, l’écrivain américain d’origine palestinienne Edward W. Said fut l’un des contempteurs les plus radicaux de l’accord d’Oslo conclu entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël. Pour cet intellectuel emblématique, le texte entérinait la renonciation, par l’OLP, aux revendications et aspirations des Palestiniens. ...

Avertissement pour la troisième édition française La Société du Spectacle a été publiée pour la première fois en novembre 1967 à Paris, chez Buchet-Chastel. Les troubles de 1968 l’ont fait connaître. Le livre, auquel je n’ai jamais changé un seul mot, a été réédité dès 1971 aux Éditions Champ Libre, qui ont pris le nom de Gérard Lebovici en 1984, après l’assassinat de l’éditeur. La série des réimpressions y a été poursuivie régulièrement, jusqu’en 1991. La présente édition, elle aussi, est restée rigoureusement identique à celle de 1967. La même règle commandera d’ailleurs, tout naturellement, la réédition de l’ensemble de mes livres chez Gallimard. Je ne suis pas quelqu’un qui se corrige. ...

L’on s’en doutait parfois, comme je ne saurais l’apprendre à Votre Magnificence, mais le doute n’est plus possible ; le moment est venu de le dire au grand jour ; la guerre est truquée. Quelle guerre ? Je n’en mets aucune spécialement en cause ; à mon avis, il n’y en a pas encore eu une bonne, et l’on verra pourquoi. Il me semble, et c’est tout, utile et urgent d’attirer l’attention des bons citoyens sur le mauvais usage que l’on fait de leurs deniers. ...